Dans le grand mouvement inexorable, celui que nous appelons la fuite du temps, les groupes se cherchent, les couples se forment, s’étreignent, se soutiennent en apparence indifférents à ce qui les pousse. Mais ils sont là, près de nous, exemplaires, pas toujours enviables, mais avec nous. Dans le temps.
Le souffle du vent emporte nos passions comme il fait bruisser les ramures des arbres. Le temps ne passe pas : c’est nous qui passons, perdus, abandonnés dans les forêts immobiles de l’oubli.
Pour retrouver son chemin, il faut, parait-il, marcher obstinément dans la même direction.