des paysages... |
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<<< | Pendant
plusieurs années, après avoir quitté Paris, nous nous sommes installés
à la campagne. Alors, forcément, là, c'en fut fini des photos de rue,
des portraits en passant. Certes,
on aurait pu aussi imaginer de faire une série de portraits des
habitants
de F., on en aurait eu vite fait le tour. Et encore, aurait-il fallu
les
croiser. A la campagne, les rues de villages sont désertes. J'avoue
avoir assez vite renoncé à l'idée d'aller frapper innocemment à la
porte des gens pour leur proposer ou imposer ce projet. J'aurais
peut-être dû. Cela aurait peut-être évité les inconvénients finalement
très fâcheurx d'être
considéré comme un étranger. Toujours est-il que l'idée s'est assez
vite envolée et que le désir de la mettre en pratique n'a jamais pu se
développer. Je ne suis pas militant et encore moins un militant de la
photographie sociale.
Tout ceci pour dire qu'ici, le sujet qui s'impose, c'est le paysage. Et ce n'est pas si évident le paysage. En particulier dans ce paysage rural assez banal, peu spectaculaire. En général aussi. Poser le cadre dans le paysage, trouver un point de vue, chercher à éliminer des détails et alors perdre le point de vue en se déplaçant. Et puis la lumière aussi. Donc, c'est assez complexe. Et puis, Il faut marcher, prendre le temps de s'imprégner du paysage, d'être dedans, dans le vent ou le froid, mais ça, j'aime bien. Surtout en hiver quand on peut marcher à travers les champs gelés ou enneigés sans ramasser des paquets d'argile sur les bottes. Alors, après quelques balbutiements pendant les premières années, la redécouverte du plaisir de photographier avec l'acquisition d'un format panoramique, une nouvelle interruption due à mes difficultés financières, un stage très intéressant et plaisant avec Daniel Challe (Daniel m'a encouragé à utiliser la couleur avec le Leica, merci Daniel), un déclic s'est produit. Je le dois aux photos de Michael Kenna que j'ai découvertes à la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, à Paris. Le travail étant de retour et l'argent avec lui, momentanément, et constatant lors d'une promenade pleine d'émotion avec Sausen, que les proches alentours de Frettecuisse proposaient quand même quelques points de vue dignes d'intérêt, j'ai racheté des films et ai commencé à tourner autour de notre village sous le soleil, dans le froid, sous la neige parfois. Et puis l'hiver passe, lui qui se prête si bien au noir et blanc, et alors la couleur semble plus appropriée, tout en suivant le fil conducteur, jusqu'à passer au numérique. De plus, certaines photos en panoramique ont inspiré un écrivain, Bernard Pignero. Notre projet de livre en commun est toujours en cours. On trouvera donc quelques exemples dans les panoramiques. Donc merci encore à Michael Kenna pour l'inspiration. Si vous ne connaissez pas, allez voir son site. L'adresse est dans ma page de liens, ainsi que celle de Daniel Challe. Et merci à Bernard pour avoir mis ses mots sur mes images. Un
mot encore. Les photos couleurs numériques ont été, pour certaines,
exposées lors du
"Off" des Photaumnales de Beauvais en octobre-novembre 2015, à
l'Ecole des Beaux-Arts d'Abbeville en janvier 2017, à Dortmund en 2018,
à la galerie Le Fil Rouge à Paris en 2021, et au Café (Amiens) en 2022. |
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