Nouveau voyage
en été. A deux cette fois-ci, histoire de partir quelque
part à deux, et de préférence ou d'un commun accord
là-bas. Quelques jours dans la poussière cairote qui me fascine
et me fatigue et qu'elle ne supporte pas, et nous voici débarquant
dans le four d'Assouan. Soleil ardent, air de feu .
Tous les deux jours ou presque, je vais au "warsha"
où les tôles sont brûlantes, où la sueur perlent
sur les fronts, où je me rafraîchis en plongeant tout habillé dans le
Nil (les vêtements sèchent en quelques minutes).
Les autres jours, en attendant que la felouque soit prête, c'est
la vie tranquille et facile à Assouan avec ses habitudes, les douceurs
des attentions dont nous sommes les objets, comme lorsque l'on nous
entend
parler arabe ensemble et qu'un homme, ému et touché de nous entendre,
nous paye le taxi collectif sans nous le dire. Nous l'apprendrons du
chauffeur, une fois parvenus à destination. Nous dormirons
enfin au frais sur la felouque, notre felouque, à Kalala et moi,
"Friendship", que j'ai achetée. Ce fut la meilleure nuit de ce mois.
Loin des chambres étouffantes. |