En
s'arrêtant... c'est-à-dire en décidant qu'il faut choisir
un lieu, un sujet, le photographier, le photographier à nouveau
et encore, travailler en quelque sorte et non pas seulement laisser le
hasard, la chance ou je ne sais quoi faire que la pêche soit bonne
le temps d'un ou deux clichés, se donner le temps pour apprendre
à bouger, à s'approcher, à se baisser, à monter
sur un escabeau parfois, à tourner autour du lieu et des gens. Et
aussi passer du temps avec eux, essayer de tendre vers des moments où
l'appareil photo n'est plus un problème pour eux... ni pour moi.
Me dire que je suis là pour ça, photographier. Et alors photographier.
Beaucoup. Miser sur la quantité pour espérer trouver la qualité
(et autrefois, du temps de l'argentique, sur le chemin du retour, calculer le nombre de doses de révélateurs
et de litres de fixateur nécessaires).
En s'arrêtant donc dans des lieux de travail, ou bien dans des lieux séjours qui ont pu être habituels
pendant un certain temps (des lieux de villégiature ou d'habitation), ou pendant des voyages faits pour ça.
Je veux dire pour photographier. En Egypte, principalement où les
passages furent relativement fréquents pendant quelques années.
En
s'arrêtant devant quelqu'un pour en faire le portrait en plein accord
avec la personne, sans se cacher, parfois avec complicité. Mais
là, on peut raconter des tas de choses, on peut faire beaucoup de
bavardage sur ce qui se passe ou ne se passe pas dans cette relation et
cette pratique. |
