| Je reviens.
Pour le plaisir... (j'ai entendu quelqu'un dire que venir en Egypte était
bon pour son coeur) et aussi avec l'idée de trouver un sujet sur
place, et même avec une petité idée préconçue.
Au cours des "séjours de travail" précédents, j'avais,
entre autres, imaginé aller photographier des lieux importants comme
l'hôpital ou des personnalités. J'avais essayé l'hôpital,
en vain. Je n'avais fait que l'apercevoir, entrevoyant même la cohue
des visiteurs qui se bousculaient devant une grille. Mais là, partant
du constat que j'avais moi-même fait et décrit dans "Ouenta
kouaïss" selon lequel Assouan était la ville des felouques
et des bâteaux à moteur, je me suis dit qu'il fallait s'intéresser
à l'origine de ces embarcations. D'où les photos de l'atelier
des bâteaux.
Ainsi, après deux
ou trois jours passés au Caire, le temps de rendre visite à
Hassan qui m'avait guidé lors du tout premier séjour en décembre
1979, le temps aussi de flâner dans le Caire après avoir acheté
mon billet de train, j'ai débarqué sous le si plaisant soleil
hivernal d'Assouan. Là, j'ai mené en alternance des séjours
de plusieurs heures au chantier et la poursuite de mes explorations et
pérégrinations dans Assouan, de préférence
en dehors de son centre. Je retrouve aussi Kalala Hassoun qui rêve
d'avoir une felouque. Petit à petit, l'idée fait son chemin.
Je décide d'en acheter une d'occasion. En bois. Nous l'appellerons
"Friendship". De retour à Paris, j'enverrai l'argent à Kalala.
Il n'y a plus qu'à attendre l'été pour en profiter.
De fait, je crois que ce séjour, pour ce qui est du plaisir, du
bien-être, de la sensation d'être vivant, aura été,
avec celui de l'été 2000 et aussi celui de 2023, un des meilleurs séjours
solitaires faits dans ce pays. |
